Anecdotes, Histoires de Bar Mitsva

Voici quelques histoires que je mets en ligne pour illustrer les réactions parfois positives parfois négatives des parents ou enfants. Ces histoires doivent permettre de bien réfléchir sur le rôle parental et le rôle que doit jouer l'éducateur. Ces histoires sont vraies !
Je l'avoue, donner un cours à une fille ne sera jamais pareil que pour un garçon! Mais le but à atteindre est le même: la réussite :-)

Une Bat Mitsva ou je fais un malheur ! Jérusalem d’Or :Hé ! Faut-pas pousser !

Une Bat Mitsva ou je fais un malheur !

Une jeune demoiselle voulait impérativement faire la Bat Mitsva. Mais elle s’y était prise un peu tard. En effet elle avait déjà 12 ans et demi… cependant, comme elle était ultra motivée elle a réclamé sa Bat Mitsva à ses parents et même si c’est en retard. Pour lui faire plaisir, ils ont donc organisé une petite fête privée pour célébrer la Bat Mitsva à 13 ans avec donc 1 an de retard. C’est dans ce cadre que la famille m’a contacté. Ils avaient conscience que c’était tard mais comme leur fille était motivée, on a concocté un petit programme très sympathique.
Et la demoiselle a étudié avec intérêt et une motivation exemplaire. Je lui ai donc appris une série de texte choisi, chantée pour la plupart, avec une explication ou un commentaire. Etonnement elle était prête pour la date prévue.
Comme elle avait déjà 13 ans, elle ne pouvait pas célébrer sa Bat Mitsva à la synagogue, car dans la loi juive, il est interdit à une jeune fille de chanter devant des garçons.
En effet comme la synagogue est représentante de la loi juive, le Rabbin ne peut donc pas accepter qu’une jeune fille fasse la démonstration de son talent de chanteuse dans son lieu. Les parents ont donc choisi un autre lieu. Une grande salle très connu dans paris.
Jusque là l’histoire est bien jolie, mais voici une mauvaise surprise à laquelle je ne m’étais pas attendu :
La date fixée, la demoiselle me réclame pour la soirée de la Bat Mitsva, pour que je participe activement étant donné ma qualité de chanteur en plus de ma qualité de professeur. J’accepte volontiers mais le problème c’est que je n’avais reçu de la part de ses parents aucune information sur le lieu de la soirée. Les parents m’appellent au téléphone pour m’inviter et me préciser le lieu. Je demande, en m’amusant, qui sera le traiteur de la soirée. Mon idée de gourmant était de me faire une idée de ce qui serait dans le menu. Mais j’apprends très étonné qu’en fait, le traiteur ne sera pas cachère.
Comment ? Qu’est ce qui se passe ? Je pensais a une blague, mais le papa me rassure, ils ont demandé à ce traiteur de faire du poisson. Comme je sais que la cacherout ne se limite pas à la consommation de poisson, je me vois obligé de refuser l’invitation et donc de ne pas pouvoir assister à la soirée. Les parents ne comprenant pas mon refus de venir, me reprochent ma absence programmée ; ils me reprochent aussi de ne pas les avoir prévenus au sujet du problème que me pose l’absence d’un traiteur Beth Din sûr.
Cher lecteur, il est évident qu’une soirée de Bat Mitsva ou Bar Mitsva doivent se faire dans le cachère ! La préparation de la Bat Mitsva consiste aussi et expliquer les lois de Cacherout.
Comment pourrais-je aller cautionner une soirée qui anéantit 6 mois de travail intensif à expliquer la religion… si ce n’est pour gagner des sous ? Oui, j’aurais pu accepter pour gagner des sous, mais sincèrement, agir de la sorte serais cracher à la face de Dieu, et je préfère éviter.
Quel exemple aurais-je montré à cette petite Bat Mitsva en acceptant de venir dans une soirée qui va à l’encontre de l’enseignement que je lui ai prodigué ?
Bref, il a raccroché très mecontent. Vraiment, vraiment désolé que j’étais pour la demoiselle.

Jérusalem d’Or :

Apres m’être occupé d’un jeune garçon pour sa Bar Mitsva, la maman me rappelle un an plus tard pour que je m’occupe de sa petite sœur. Je me suis donc évertuer à préparer la Bat Mitsva du mieux que possible, pendant quelque mois, avec un programme , chant et commentaire.
Toute la famille a donc célébré la Bat Mitsva à la synagogue.
Apres avoir étudiez une bonne partie du programme de chanson issu de la prière, j’ai cédé à une requête originale. La demoiselle voulait absolument apprendre le chant de « Yerouchalaim Chel Zahav » de Naoumie Chemer.
Certes ce n’étais pas vraiment un texte de prière, mais comme la chanson est une glorification de Jérusalem, la ville sainte du Judaïsme, je me suis dis pourquoi pas et ce fut chose faite !

Hé ! Faut-pas pousser !

Il existe plusieurs façons de préparer une Bat Mitsva. Soit on fait étudier à la demoiselle des textes chantés et les commentaires qui vont avec, soit on fait une étude globale d’histoire juive et des lois avec la lecture d’un psaume et son commentaire pour le jour J.
Dans le cas d’une Bat Mitsva particulière, j’ai fait une erreur d’appréciation.
En effet, j’avais opté pour l’option de faire étudier la demoiselle pour une partie de texte chanté. Mais sur la lecture du Chema, la demoiselle n’arrivait pas. Or le Chema est le texte majeur du judaïsme. J’ai donc insisté sur ce texte et j’ai passé plusieurs séances dessus. Mais rien à y faire, la demoiselle butait sur le texte. Du coup, elle a préféré abandonner l’idée de la Bat Mitsva ou plutôt l’idée que ce soit moi qui la prépare.
Espérons qu’elle a changé de professeur et pas autre chose. Dans un tel cas, il fallait rester concentrer sur de l’histoire juive et uniquement l’étude d’un psaume. Mais il est vrai que lorsque l’on forme des enfants issus de milieu non religieux, il faut s’attendre à quelque malentendu avec les parents. Car même si par tradition, ils vont exiger de leur enfant la possibilité d’une Bar ou Bat Mitsva, ils ne vont pas nécessairement accepter l’idée des « devoirs » et « obligations » qui siéent à ce grand jour. Pour des milieux qui ne sont pas religieux, la religion est une option et dès qu’un enfant se sentira forcé d’étudier, il abandonnera avec la bénédiction de ses parents.
Bizarrement, si un enfant ne veut pas étudier ses mathématiques ou faire sa rédaction, les parents prendront des mesures nécessaires pour permettre d’accompagner l’enfant et l’aider à surmonter la difficulté. Mais pour la religion juive, ils ne semblent pas évident d’agir pareillement. C’est dommage car tôt ou tard, bien après la Bat Mitsva, voire dans sa vieillesse, la nécessité de la religion se fera sentir et le constat du temps perdu n’en sera que plus amer. Mais bon, heureusement que dieu aident les indigents. Alors pas d’inquiétude, la Bat Mitsva doit avant tout être une fête d’encouragement, c’est au professeur d’installer une ambiance bonne enfant dans ses cours ! Mea Culpa !

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