A partir de 8 ans pour le mini prof, 7ans pour le mini élève. Il existe une ou deux grosses plaies du Talmud Thora : l’absentéisme alterné et les grandes vacances. Ce sont des plaies car la plupart du temps, l’enfant, lorsqu’il prend congés de ses cours, revient la tête vide. On sent ce manque de travail à la maison surtout par le niveau constater de lecture. Une solution de révision générale : malgré le congé il y a des enfants qui savent encore lire et d’autres qui ont littéralement perdus des lettres. Une à deux séances au début de l’année peuvent remettre la mémoire des enfants à flot. La lecture par binôme. Il s’agit pour le professeur de faire des groupes de 2 enfants qui joueront à tour de rôle, le rôle du professeur et de l’élève. On désigne l’enfant le plus calé comme jouant le rôle du mini professeur, et l’enfant avec des difficultés comme celui qui joue le rôle de l’élève. Le mini prof devra faire lire le mini élève. Le mini prof doit suivre chaque mot, chaque lettre de la lecture de son binôme, avec son doigt, et le cas échéant, il devra corriger le mini élève. En cas de désaccord entre les 2 enfants, ils devront interroger le prof de la classe. Pour éviter l’ennui des enfants, il faudra faire tourner les mini profs ou même faire changer de rôle, selon le niveau des uns et des autres. L’intérêt pédagogique, c’est que chaque enfant pourra être concentré et s’auto-interroger pendant une heure sans s’ennuyer, alors qu’interroger chaque enfant à tour de rôle, sera long et fastidieux pour le professeur et ne permet pas de tout revoir car le prof de la classe peut ne pas avoir le temps de faire revoir tout à chaque enfant d’une classe, surtout si elle est nombreuse. Il est évident que si les enfants ont un réel suivit à la maison par les parents, cette méthode ne servira qu’au début de l’année ou ne sera pas nécessaire du tout puisque ce travail de révision sera accomplit par les parents, ce qui est le plus souhaitable.
La vielle méthode qui consistait à enregistrer les chants du Talmud Thora dans des cassettes est aujourd’hui adaptable grâce au portable. En effet de plus en plus d’enfant ont des portables. S’il est vrai que ça peut déranger le cours, on peut se servir de ce défaut et en faire un atout. En effet, en demandant aux enfants de préparer l’enregistrement audio du portable et de les amener à enregistrer les chants du Talmud Thora, sur place. Ils seront en permanence en contact avec leur enregistrement et avec l’aide de Dieu, auront la tentation de réviser en permanence les textes enregistrés. Le site propose de toute façon les prières classiques du Talmud Thora qui sont étudiés en classe. Ici
A partir de 10 ans. Petit conseil, il faut savoir improviser !!! En effet, si un cours bien préparé est nécessaire, l’improvisation est une arme redoutable devant les questions réelles des enfants. Donc, restez toujours sur le qui vive devant les questions apportées par l’enfant. Les enfants sont pour la plupart dans des écoles non-juives et le contact des petits camarades, la vue d’une émission de télé, une démonstration dirigée par son professeur à l’école peut troubler la Emouna naturelle des enfants. Il faut réveiller cette Emouna et il faut donc se préparer à l’imprévisible. Toujours apporter une réponse à l’enfant même quand la question est compliqué, ne le laisser pas tomber car si ce n’est pas vous qui lui apportait de la clarté, il ira chercher une réponse ailleurs. Et cette réponse venue d’ailleurs peut avoir des conséquences inimaginables sur le devenir juif de cet enfant. Vous êtes le dernier rempart devant l’assimilation, alors devenez pro, et improvisez !!
Certains professeurs, en sortant de la classe, ont des maux de gorge. En effet, les enfants issus de plusieurs milieux scolaires ne sont pas toujours disciplinés comme on le voudrait. Une solution très agréable pour le professeur existe, moins agréable pour l’élève. La règle !! Règle en bois ou en métal, plutôt solide, cette règle ne servira pas à dessiner des traits sur une feuille blanche mais elle servira à taper sur une table pour émettre un son inaudible et insupportable. Il faudra faire comprendre rapidement aux enfants que ce son est équivalent au cri du cœur du professeur qui demande le silence dans la salle. Il faudra tapoter la règle chaque fois que votre patience est mise à l’épreuve. Sachez-le, les enfante s’amusent de vous voir vous énerver, donc ne vous énerver pas et cassez-leur les oreilles. Les enfants finiront par reprochez aux principaux agitateurs de la classe de faire du bruit et à terme, le silence reviendra. Ne vous énervez pas ! Demandez le silence par la règle sa économisera votre voix pour le reste du cours.
Cela peut paraître simple et désuet mais lorsque vous faites lire un enfant, il est plus concentrer lorsqu’on l’oblige à suivre un texte avec son doigt. Notamment durant la prière du matin. En effet, lorsqu’il ne suit pas avec son doigt il peut très vite se perdre dans le texte et ne demandera pas ou il se trouve. Il laissera la prière se faire sons sa participation, tout au plus il écoutera en rêvassant. Faites-le suivre avec le doigt, et en parallèle expliquez à chacun la nécessité de suivre chaque mot, de les reconnaître : insistez sur le « non par-cœur » ! La prière doit être chantée et lue, mais pas de par-cœur. Le par-cœur est très pratique pour commencer à apprendre rapidement des textes ou de petites chansons, mais pour le long terme, il faut forcer l’enfant à lire sa prière. C’est un investissement sur le long terme. Grace à cet effort, il ne sera pas décourager devant des textes nouveaux.
La phonétique, comme les antibiotiques, ce n’est pas automatique ! À tous ceux qui veulent apprendre à lire comme au professeur, il ne faut pas enfermer un étudiant dans la phonétique. En effet, l’approche de la méthode phonétique consiste à lire de l’hébreu avec des lettres française. Cela est très pratique pour lire des prières à la synagogue quand on y connaît rien, mais le problème est que ce coté pratique a un double tranchant : On encourage le lecteur à rester dans son ignorance. Du coup, il ne viendra pas à l’idée du lecteur d’engager des efforts pour apprendre à lire. C’est le premier désavantage. D’autres veulent apprendre à lire, et lorsqu’ils sont en phase d’apprentissage, pensent que le texte écrit en phonétique va les aider : FAUX. C’est le CONTRAIRE. En effet, mon expérience personnelle de professeur m’a fait constater que celui qui utilisent la phonétique pour apprendre ralentit considérablement sa vitesse d’apprentissage, et peut même parfois créer de vrai blocage pour l’assimilation des lettres hébraïques. Pour apprendre à lire, il faut faire confiance au cerveau, qui associe le son à une image. Lorsque l’on rajoute l’image du texte en français, on crée dans le cerveau un blocage, car un même « son » fait référence à 2 images différentes. Une image de la lettre en français et une image de la lettre en hébreu. La lettre en français va parasiter l’association de l’image hébreu avec sa sonorité. Car il existe des lettres hébreu qui ont une image semblable à des lettres françaises, mais pas le même son. Bref, pour éviter des confusions en tout genre il faut éliminer la phonétique. Si c’est pour apprendre une chanson rapidement ou apprendre quelque passage à des enfants qui savent très bien lire le français, on peut l’utiliser, mais si vous compter sur la phonétique pour assimiler les lettres hébraïques, c’est une catastrophe pédagogique. A bannir.
Un petit rappel très important ! Faisons un petit calcul … Le cours de Talmud Thora dure officiellement 3 heures par semaine. Enlevons les 10 premières minutes car les enfants n’arrivent pas tous à l’heure, c’est un fait et si l’on compte la récré et la fin du cours qui parfois peut zapper 5 minutes, il faut concrètement 2h30 par semaine. Sur ces 2h30, il faut que l’enfant lise, étudies de l’histoire juive, des Dinim et si possible fasse des exercices d’écritures. Bref, le programme est chargé et c’est normal, la culture juive est tellement vaste ! Considérons, dans un deuxième temps, les problèmes inhérents aux familles juives françaises : week-end intempestif, vacances pas toujours raccords avec les fêtes juives, les classe verte ou de neige en plein milieu d’année et si l’on rajoute les occasions de Bar Mitsva ou Bat Mitsva ou même circoncision, les enfants ont de grandes chances de rater pas mal de cours sur une année. Certes, le consistoire nous met en garde, et c’est aux professeurs de prévenir les parents de la nécessité de garder un rythme de travail, mais le Talmud Thora ce n’est pas l’éducation nationale. Si l’école est obligatoire pour tout petit français, le Talmud Thora reste une option soumis à la bonne volonté des parents. Ainsi, à l’occasion d’un absentéisme prolongé à l’école publique, il existe des mesures étatiques pour forcer les parents se montrer attentifs alors que pour le Talmud Thora, si ce n’est faire prendre conscience de l’importance de la tradition aux parents, rien ne forcent les enfants à venir si ce n’est l’autorité des parents, quand ils sont de bonne humeur. Par ailleurs, après le Talmud Thora, là encore, sans une prise en main des parents, pour que ceux-ci poussent leurs enfants à l’étude, les seuls moments de contact avec l’étude de la Thora doivent être contenus dans ces seuls 3 heures ! Cela ne suffit pas certes mais c’est une réalité. Dernier point avant de trouver une solution primordial : sur une année, il faut considérer prés de 36 dimanches consacrés au Talmud Thora. J’ai enlevé à ce calcul les congés officiels et les jours chômés du judaïsme. Pour l’année 2011/2012, par exemple il n’y a que 36 cours, mais su ces 36 cours, il faut retirer la journée de rentrer des classes car tout les effectifs ne sont pas encore là, et il faut retirer l’examen, ainsi que la dernière journée qui est souvent une journée festive de fin d’année et de remise de diplômes. Il nous reste pour travailler, 33 cours de 2h30 environ. Il y a en tout et pour tout : 82 heures. Au final, le nombre de jour de contact vivant avec le judaïsme est de 4 jours, grand maximum… Les petits juifs qui viennent au Talmud Thora passent 4 jours sur une année à être en contact avec un milieu juif pour étudier du judaïsme. Ce n’est rien du tout, c’est très très peu. La seule véritable solution c’est de motiver les enfants pour qu’une fois à la maison ils aient envie de lire et de regarder leur livre d’histoire ou de Dinim pour en savoir plus. Ils doivent impérativement étudier à la maison sous l’autorité des parents ou de leur propre volonté et pour cela il faut coacher. Il faut les inciter en permanence à tout revoir, à faire leur prière, leur donner un objectif comme la Bar Mitsva ou autre : l’essentiel c’est de les motiver ! Motivez-les ! C’est une part importante du cours ! Voire l’essentiel ! Il faut que l’enfant se dise, « vivement dimanche prochain ! ». Si vous récitez votre cours, le servez à des enfants qui vont s’ennuyer alors vous leur priverez des seuls 4 petites journées sur toute l’année où ils ont une chance d’avoir le minimum d’éducation juive. Ne perdez jamais cela de vue ;) Pour moi, le cours de Talmud Thora c’est un programme que l’on doit suivre, bien sûr, mais c’est d’abord permettre à l’enfant de se sentir fier de son appartenance religieuse et lui insuffler le plaisir d’être juif malgré toutes les difficultés rencontrées en dehors des cours ! Coachez coachez coachez ! Go go go à gogo et pas pour les gogos!
Une grande déception pour les parents d’élèves, c’est de constater que les enfants, après plusieurs années de Talmud Thora n’ont souvent pas le niveau nécessaire pour une Bar ou Bat Mitsva. La raison ? La maladie d’Elsheimer liée aux vacances scolaires. Ce petit message pour prévenir parents ou professeurs et même certains élèves… 2 mois de vacances sans ouvrir un livre de prière, celui qui a été étudié tout au long de l’année revient à effacer littéralement la mémoire. L’enfant, en revenant de vacance aura presque tout oublié … donc pas de surprise et il faudra prévoir de grosses séances de révision et un débriefing avec les parents pour qu’ils comprennent que lorsque qu’il n’y a pas de contact avec des paroles de Thora pendant quelque mois, le Thora s’envole et revient difficilement. La chose est connu du Talmud car un adage nous apprend que si un homme étudie chaque jour pendant 2 ans sans arrêter, et qu’il fait une pause dans son étude pendant 2 mois ; il perdra en 2 tous petits mois toute la connaissance talmudique acquise pendant les deux dernières années.
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