Conseils Pédagogiques à l'occasion des fêtes juives
Le coup du chofar :
A partir de 8 ans
Il s’agit de surprendre les élèves par le son du chofar. Pour cela il faut, bien entendu, savoir sonner du chofar.
Lorsque vous faites le cours de Roch Hachana, vous allez nécessairement aborder le sujet du shofar. Avant de l’aborder, il faut parlez essentiellement de la nécessité de se rappeler des fautes. Etablissez un petit jeu avec les élèves, et demandez-leur une minute de silence et de bien fermer les yeux, sans tricher. Il faut d’abor les convaincre de se concentrer pour se rappeler d’une bêtise précise qu’il faut encourager à regretter. Lorsqu’ils se concentrent, qu’ils ferment les yeux et réfléchissent à cette faute, vous sortez discrètement votre chofar et le sonner alors qu’ils ont les yeux bien fermés et concentrés. Il faut créer l’effet de surprise, lorsque le son retentit, ils vont ouvrir les yeux et être très surpris, certains vont sursauter. Le but est de reproduire l’effet attendu du Choffar qui sert à réveiller les cœurs à la Techouva. Ainsi, par ce « jeu » vous éveillez l’enfant à l’un des messages du Choffar : « réveillez-vous, corrigez vos fautes ! ».
L’usine de Pourim :
A partir de 7 ans
Pendant la période de Pourim, une Mitsva très sympathique peut servir à accompagner un cours entier sur Pourim : « Michloa’h Manot ».
L’envoie de cadeau alimentaire implique qu’il vous faut des cadeaux alimentaires à donner. Aujourd’hui, le consistoire de paris ou les Beth Loubavitch fournissent des petits paquets de Pourim remplis d’aliments. C’est bien mais l’idée du cours que je propose repose sur une vrai valeur de cette Mitsva : l’enfant va fabriquer son petit paquet lui-même !
Pour cela il faut investir : en réalité, je fais chaque année un minimum de 50 paquets de Pourim à titre personnel, en cherchant bien, ça coutera entre 20 et 50 euros pour l’ensemble.
Donc l’idée est de faire une séance de travaux pratique et d’inscrire l’enfant dans l’action, et de l’empêcher de rester passif comme c’est le cas lorsqu’il reçoit un paquet déjà tout fait. Il faut donc faire participer l’enfant à la réalisation du paquet.
Pour cela plusieurs astuce possible :
- Il peut mettre les gâteaux et bonbons que vous avez investis dans les paquets.
- Il peut réaliser, sous votre direction, des petites brochures écrites sur place, qui seront insérer dans le paquet.
- Il peut réaliser un petit dessin qui accompagne la brochure
- Il ferme les paquets, vérifie le contenu de ce que vous aviez prévu
- Il peut réaliser des découpages, pliages et autres travaux très manuels, etc.
Il existe certainement d’autres idées à ajouter qui feront participer concrètement l’enfant, à vous d’imaginer d’autres situations.
L’idée global est donc de faire de l’enfant le « petit ouvrier » de vos paquets avec comme récompense, le droit de prendre un paquet ou deux avec lui à la fin du cours qu’il devra offrir…
L’eau de Chavouot: surpriiiiiiisssssseeee
Il est difficile de parler de Chavouot de manière ludique. Certes, on peut apprendre aux enfants les 10 commandements et les expliquer, c’est d’ailleurs l’essentiel. Une vielle coutume existe et peut permettre de marquer les enfants pour très longtemps. L’eau à Chavouot. En effet, l’eau est comparée à la Thora, et le but de la manœuvre sera d’expliquer aux enfants les 10 commandements, la fête et toutes les coutumes avec un verre d’eau dans les mains. Personnellement, j’ai aligné une fois les enfants en leur demandant de se tenir debout et pendant que j’expliquais la relation de l’eau et la thora, je m’amusais à leur jeter quelque goutte à la figure, en leur expliquant que c’était la une coutume de la fête. Par contre il faut aussi se mouiller un peu sinon ils croiront que vous vous moquez d’eux. Petit rappel, l’eau c’est la thora, jeter l’eau sur la tête des enfants est une façon de leur souhaiter que la Thora les imprègne comme de l’eau sur un vêtement. Ils furent surpris et satisfait puisque Chavouot rime souvent avec le retour de l’été et de la chaleur. Un peu d’eau sur la tête ne fait jamais de mal, mais surveillez les bien à la récré pour qu’elle ne dégénère pas en bataille d’eau…
Une chanson ou une pièce, mieux qu'un long discours
Lorsque l’on doit faire le cours de Hannouka et de Pourim il y a une assurance que les enfants du Talmud Thora seront attentifs. Car ce sont des histoires passionnantes, et un bon professeur saura transmettre cette passion. Mais, il peut arriver que le cours s’attarde pour essayer de bien faire entrer dans la tête toutes les notions importantes de ces 2 grandes fêtes. Une solution existe pour faire du cours un moment agréable et ludique à la fois. Créer une chanson ou une pièce de théâtre. L’idée est de faire participer l’enfant à la rédaction de la chanson et au texte qui devra coller parfaitement avec une chanson française à la mode que les enfants choisiront eux-mêmes. Faite les participer à ce choix activement. Une fois choisi, le cours sur la fête doit être un outil pour permettre à l’enfant de trouver les phrases clés qui rentreront dans la chanson sous votre direction. Lorsque l’enfant cherchera des paroles de chansons il devra se servir du cours. Il en sera très heureux, et parce qu’il est celui qui a construit la chanson avec vous, il retiendra les paroles qui finalement seront une sorte de résumé amusant et ludique des notions les plus importantes de la fête. Faites participer au vote de la classe certaines paroles, faites des vétos si ce n’est pas bon, jetez ce qui est mauvais, gardez le bon, faites noter par un enfant tout ce qui sera retenu et construit au tableau et par la suite faites en des photocopie pour tous, etc etc animez le cours ! Vous pouvez consulter le petit chef-d’œuvre de mes élèves sur le site (ici). Vous pouvez faire exactement de même avec une mini pièce de théâtre et la construire avec eux en distribuant des rôles à chacun, là encore quelques exemples sont disponibles.
Une Méguila en chair et en encre
Une vrai Méguila en parchemin, que l’on peut dérouler devant toute la classe avec l’aide des enfants : n’est-ce pas exceptionnel pour une clase ? Songez-y, si vous en possédez une, faites une sorte d’exposition rapide pour illustrer le cours, et vous en profiterez pour parler du Sefer Thora, de comment doit être écrit chaque mot, avec quelle précision et dans quel cas le rouleau n’est plus cachère, etc. Et vous profiterez aussi pour insister sur l’obligation d’écouter la Méguila qui dit que même les enfants en bas âges doivent accomplir. Par la même occasion vous pouvez apporter des Kressel, et des bribes de déguisements pour bien marquer l’esprit de la fête.
Hannoukia et toupies en folie
Rien de plus simple que d’allumer une Hannoukia en classe, le tout c’est de prévoir. Hé bien, amenez une Hannoukia et des bougies ainsi que des toupies en pagailles et de toutes sortes et faites le cours dessus. Avec en prime un allumage en direct si c’est la période, et pendant la pause, jouez avec les enfants à la toupie, montrez la joie de la fête en vous faisant un kif, éclatez-les au jeu de la toupie ! Mais attention, récupérez vos toupies à la fin du cours, ne les donnez pas et elles prendront de la valeur, ne les donnez pas et ils seront jaloux ! Ils en demanderont à leurs parents ! Pour la Hannoukia, expliquez et respectez les règles de sécurité (papier aluminium, loin des rideaux des pulls et de tout ce qui peut brûler)