Lorsqu'un garçon atteint l'âge de 13 ans et un jour on dit de lui qu'il est Bar Mitsva, c'est-à-dire qu'il est le « fils du devoir » si l'on traduit mot à mot. Concrètement il s'agit de la « majorité religieuse » mais cette autre traduction ne permet pas de bien comprendre de quoi il s'agit. En effet, si l'on ne comprend pas le mot « Mitsva » on ne peut pas comprendre ce qu'est un Bar Mitsva. La Thora, le texte fondateur du judaïsme est remplis de règles de vie, et de lois dont chaque juif à la devoir de s'acquitté devant Dieu. La notion de devoir doit être parfaitement intégrée. Une Mitsva est une obligation que Dieu nous donne dans la Thora et qui doit être impérativement exécutée. Il y a jusqu'à 613 obligations clairement établis dans la thora. Chaque juif a donc le devoir de tout mettre en ouvre dans sa vie pour parvenir à l'accomplissement de ce qu'exige la thora, au travers de ces obligations. Il y a des obligations d'ordre strictement personnelles, comme manger cacher par exemple, et d'autre obligation qui concerne tout le peuple, comme l'obligation d'offrir un sacrifice supplémentaire le samedi au nom de tout le peuple juif. Les obligations sont classé en 2 catégories : positive et négative. Les devoirs positifs sont les obligations où il faut « faire » un travail, et qui met en jeu l'idée de « l'action ». Exemple « mettre les tefiline » ou « réciter le Chema au lever du jour ». Les devoirs négatifs, sont des obligations de ne « pas faire » si l'occasion se présente. Ces devoirs sont de l'ordre de « l'inaction ». Exemple « ne pas tuer » ou « ne pas voler ». Chaque juif a la responsabilité devant Dieu de remplir ces obligations. Celui qui ne les remplit pas se voit observé par Dieu et jugé en fonction des différents devoirs accomplis ou pas. Cependant, Dieu ne peut en aucun cas reprocher à un enfant de ne pas accomplir son devoir. C'est là qu'intervient la notion de Bar Mitsva. Lorsqu'il atteint l'âge de 13 ans, à ce moment précis, qu'il soit prêt ou pas, l'enfant sera à son tour observé par Dieu et jugé en fonctions des efforts qu'il accomplira pour appliquer les Mitsvot . C'est la « majorité religieuse ». Beaucoup de gens regarde cela avec amusement et parce qu'ils sont très éloigné de la religion. Ils ont tendance à faire passer la Bar Mitsva comme une sorte de boum ou de grande fiesta. Mais ne trompons pas les enfants. S'il est coutumier au peuple juif de célébrer les occasions de fête dans la joie et dans la bonne humeur, parfois même dans l'excès, il est regrettable que certains oublient l'essentiel : la Bar Mitsva n'est pas une « fiesta » ! C'est avant tout l'âge où l'enfant devient adulte au regard de Dieu, et un enfant qui ne serait pas prêt à faire les Mitsvot, qui arrive à l'âge de Bar Mitsva sans connaître les prières et les obligations les plus simples qui devront l'accompagner tout au long de sa vie n'est pas une occasion de joie. La Bar Mitsva est l'âge ou l'enfant est responsable de ses actes au regard de Dieu, et toute l'éducation de l'enfance doit préparer le futur jeune homme à faire ses choix de vie religieuse dans la soumission au commandement de la Thora. Sinon quelle est l'intérêt de célébrer une fête ou le « fils de la Mitsva » ne saurait même pas ce qu'est une Mitsva. Il est donc essentiel de préparer son enfant à toutes nos obligations juives ! C'est le principe de l'école juive, du Talmud Thora et des cours de « Bar Mitsva » qui ne sont là que pour aider les parents dans leur tache d'initiation à la vie d'adulte, juif et responsable, de leurs enfants.
L'enjeu de la préparation à la Bar Mitsva est exactement du même ordre que la préparation scolaire à un métier. On apprend à faire du calcul, à écrire et à lire dans les petites classes pour qu'une fois grand, l'enfant ne soit pas analphabète, ne se fasse pas arnaquer devant une caissière de supermarché faute de savoir calculé etc etc. L'enjeu principal est un enjeu d'avenir, à savoir qu'un enfant bien préparer dans sa scolarité pourra espérer un métier honnête, loin des arnaques des escrocs et des brigands, loin de la violence. Du moins, on l'espère. Les commandements de la Thora ne souhaitent pas autre chose pour vos enfants. Mais si on ne s'y prend pas tôt, des mauvais reflexes vont accompagner la vie de vos enfants, loin du judaïsme. Et le judaïsme ne se résume pas à faire la prière toute la journée. L'ensemble des lois juives forme un tout, et bien que les apparences ne s'y prêtent pas, certaines lois difficiles à comprendre ont des incidences majeures pour l'avenir. Mettre ses tefilines le matin, par exemple, aura des incidences sur l'honnêteté envers autrui. Comment est ce possible ? il faut prendre des cours avec moi pour le comprendre, c'est un peu long à écrire.. :p Mais quoi qu'il en soit, plus on s'éloigne du judaïsme, plus un risque fort d'assimilation total sera en ouvre. Prenez en compte que si on habite en France par exemple, la France n'est pas juive, et n'a d'ailleurs aucune raison de le devenir. Mais vivre en France peut être soit facile soit difficile pour un juif. Si des parents, pour se facilité l'existence en France se mette au « mac do », s'autorisent la cantine de l'école publique, travaillent le Shabbat et autorisent leurs enfants à aller au cinéma le même jour, la normalité de cet enfant, là ou il finira par se sentir à l'aise sera au « mac do », la cantine de l'école, et le ciné du samedi matin .. Au lieu de manger cachère, et d'aller à la synagogue prier pour le Shabbat. A terme, il se mariera avec ces coutumes pour se marier finalement avec une non-juive dont il se sentira inéluctablement proche culturellement. Il sera surement heureux de vivre une vie épanouie à la française, grand bien lui fasse, mais ses grands parents regretteront pour l'éternité d'avoir détruit des lignées de juifs remontant parfois jusqu'à Moise, des lignées de juifs qui au cours des âges se sont sacrifiés pour une vision précise de la morale et le bien de leur peuple, pour nous permettre d'exister, nous, en tant que juifs. Et pour quelle raison tout cela sera stoppé net ? Pour le plaisir éphémère d'un mac do, d'une cantine ou d'un horaire pratique de ciné. Est-ce qu'être juif ne vaut pas plus que cela ? Une vie juive en France, pour ceux qui ressentent profondément cette responsabilité de maintenir la mémoire des générations qui nous ont précédés est très difficile. En effet, trouver un travail sans toucher au Shabbat, se priver des tonnes de nourritures si faciles à obtenir pour ne se consacrer qu'à une nourriture strictement surveillé et pas toujours pratique à obtenir, le cachère. Devoir se lever plus tôt que n'importe qui en France pour accomplir son devoir de prière quotidienne, oui tout cela est difficilement conciliable pour une vie juive en France. Et justement, celui qui place tous ses efforts à chercher des compromis en permanence avec son entourage non-juif, à s'arranger du mieux qu'il peut pour s'aménager une vie juive dans un milieu pas adapté est un gage de réussite dans sa vie de tous les jours, un gage de liberté ou le juif pratiquant peut s'affranchir des craintes ancrées dans la société. Les enjeux d'une préparation à la Bar Mitsva sont de cet ordre, permettre d'échapper à la folie des hommes de toutes les nations et de s'attacher à la folie douce du judaïsme qui a permis au peuple juif de perdurer depuis prés de 3000 ans.
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