Une façon d’étudier le judaïsme réside en fait dans l’apprentissage de sa grammaire. En effet, la lecture d’un texte de Torah ne peut se limiter à une simple traduction. Il faut donc, pour un jour ressentir le texte à sa juste mesure, apprendre à lire l’hébreu, c’est la base. Mais une lecture sans savoir traduire n’est pas utile, et une vraie formation de grammaire biblique et de traduction est nécessaire. Des cours sont diligentés dans ce sens ainsi que pas mal de livre qui se concentre sur cet aspect. Mais en fait, même si l’on maitrise le « Dicdouc » la grammaire, la lecture d’un texte doit se faire dans des règles supplémentaires, surtout si l’on parle du Sefer torah, des 5 livres de la Torah écrits de la main de moise. Les Taamim, ce sont des signes de musique qui permettent une lecture plus juste et plus profonde qu’une lecture neutre et simpliste. La Torah se lit en chantant et les Taamim permettent de connaître la bonne cantillation. Cette cantillation donne un sens au texte et joue même parfois un rôle déterminant dans le choix d’une loi, dans le Talmud. La Mitsva de lire dans la Torah est l’affaire de tous, et d’une certaine façon, celui qui étudiera toutes les matières juives en faisant l’impasse sur la lecture strict de la Torah et la connaissance de sa grammaire passe à coté de la base. Un temps d’étude sera donc consacrer en permanence pour affermir la lecture et la connaissance des règles grammaticales qui accompagnent la lecture. D’ailleurs, une loi juive invite et oblige chaque juif de lire le texte la Paracha en simple lecture 2 fois par semaine, ainsi qu’une lecture supplémentaire de sa traduction araméenne. Il y a donc, sans même chercher à comprendre le sens des mots une obligation de lire trois fois toutes la Torah sur une année. La traduction araméenne peut être, et c’est recommandé, accompagner par une lecture de sa traduction française ou d’un commentaire qui expliquera le texte. Mais cette partie sera déjà le commencement d’une autre matière juive: l’étude de texte. Quoi qu’il en soit, même au niveau de l’étude du Talmud, une façon d’étudier consiste, pour les débutants à apprendre le sens des mots, et à lire le Talmud sans ses voyelles. Un texte de Talmud authentique ne possède ni point ni virgule. Un véritable étudiant de Talmud doit trouver de lui-même les endroits où les phrases s’arrêtent. Cela devient instinctif au bout d’une certaine pratique, mais cela demande d’apprendre la grammaire talmudique. Apprendre à traduire, savoir passer de l’araméen à l’hébreu, savoir traduire en français la pensée qui ressort d’un texte, tout ces travaux sont des travaux linguistiques comme d’apprendre une deuxième langue à la l’école. Rien que ce travail peut prendre des années d’étude pour finir par maitriser se sujet.
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